----------Dérouler le fil d'Ariane----------
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2019, 2020, les années passent
toujours à l’oeuvre !!
Thésée et Ariane
Page 1 - Sommaire 1
1. Dérouler le fil d'Ariane.
2. Ce site est destiné à accueillir des textes, vidéos... qui soient de vraies ressources.
3. Carte du monde : une façon de nous rappeler que le pays, dans lequel chacun(e) de nous vit, n'est qu'une infime partie d'un tout qui s'appelle la planète.
4. Une question fondamentale se pose : en vertu de quel droit humain, une minorité d'individus décide de détruire des peuples, des pays et le patrimoine de l'humanité ?
5. Comme indication de ce que pourrait être le plus vieux chant du monde.
N.B. amical : Le contenu des sites et blogs ne peut être repris sans la mention de ces sites et blogs : les textes, livres, etc. ne peuvent être repris sans les prénoms et noms des auteurs et auteuses de ces textes, livres, etc. Merci pour ceux et celles qui produisent en donnant le meilleur d'eux (elles)-mêmes.
La liberté d’expression ?
Pour qui ?
Michel J. Cuny et Françoise Petitdemange (moi-même)
en savons quelque chose...
depuis 40 années !
1. Dérouler le fil d'Ariane...
Dans la mythologie de la Grèce antique...
L'un des fils de Zeus et d'Europe, Minos, avait épousé Pasiphaé qui lui avait donné de nombreux enfants dont Phèdre, Ariane et Deucalion. Minos demanda à Poséidon (le dieu de la mer) de lui envoyer une victime qu'il pût sacrifier s'il devenait roi de Crète. Poséidon lui envoya un taureau mais Minos, devenu roi, ne voulut pas tuer cette magnifique bête. Alors, Poséidon rendit Pasiphaé, épouse de Minos, amoureuse du taureau : de leur union, naquit le Minotaure, un monstre avec le corps d'un homme et la tête d'un taureau. Pour cacher le monstre, Dédale ("l'artisan habile") fut chargé de construire un labyrinthe à Cnossos, sur l'Île de Crète, d'où il était impossible de s'échapper.
Athènes étant considérée comme responsable de la mort de son fils Androgée, Minos avait mis le siège devant la ville. Celle-ci ne pourrait être libérée qu'après s'être engagée à payer un tribut tous les sept ans : la livraison de sept jeunes hommes et de sept jeunes filles devant servir de pâture au Minotaure qui ne se nourrissait que de chair humaine.
Thésée, fils d'Egée, roi d'Athènes, (ou de Poséidon, le dieu de la Mer), et d'Æthra, fille du roi de Trézène, était sorti vainqueur de plusieurs exploits, délivrant la population de brigands qui semaient la terreur dans la région. Le sort ayant désigné les prochaines victimes du Minotaure, Thésée se joignit à elles et se présenta à Minos avec la ferme intention de combattre et de tuer le Minotaure à seule fin de délivrer la jeunesse d'Athènes de la peur d'être livrée, un jour, au monstre du labyrinthe. Lorsque Minos l'avertit du fait qu'aucun mortel ne pouvait avoir la fin du Minotaure, Thésée aurait répondu : "Il convient à l'homme de faire de son mieux ; quant à la victoire, les dieux seuls savent qui doit l'obtenir." [Cité par Françoise Petitdemange, "Contes et légendes de la Grèce antique", Maxi-Livres, 2003, page 186.]
A la vue du jeune téméraire, Ariane, fille de Minos, s'éprit de lui. L'Amour est souffle de vie et source d'inspiration. Ariane se dit : "Je ne peux ni tuer le Minotaure ni lui ravir ses forces, mais je saurai guider Thésée de façon à ce qu'il atteigne le monstre, quand le lourd sommeil pèsera sur lui." [Idem, page 186.]
Le lendemain, Thésée partit vers le labyrinthe de Cnossos où le Minotaure y avait sa tanière cachée au fin fond d'interminables et d'inextricables sentiers : c'est posté au milieu de ces sentiers, où ne manquaient pas de s'égarer ses futures victimes, que le Minotaure les attendait pour leur régler leur sort, l'une après l'autre. Dans le silence du soir, Ariane rejoignit Thésée et lui donna une pelote de fil (Image 1) : fil d'or ou fil rouge, une fois le Minotaure terrassé, ce fil devait lui permettre de retrouver son chemin dans les entrelacements du labyrinthe et de sortir à l'air libre. Lorsque la lune s'éleva dans le firmament, Ariane lui montra une porte dérobée, par laquelle il devait passer pour, d'un pas ferme, marcher jusqu'à ce qu'il découvrît le monstre endormi d'un profond sommeil.
L'Amour est de bon conseil. Au petit matin, le Minotaure avait cessé de vivre (Image 2). La ville de Cnossos se réveilla dans l'allégresse et Minos se sentit débarrassé de l'importun Minotaure. Les jeunes hommes et jeunes filles, qui l'avaient échappé belle, pouvaient regagner leurs foyers à Athènes. Mais dans la demeure de Minos, Ariane était au désespoir à l'idée de voir Thésée s'éloigner de l'Île. Celui qui avait, pour elle, les traits de l'Amour lui dit : "Ô la plus belle des vierges, ton secours m'a sauvé de la mort, mais je me soucierais peu de vivre maintenant, si je vivais sans toi. Viens, je te conduirai dans un pays plus heureux où mon père Egée est roi. Viens, mon peuple connaîtra et aimera celle qui l'a délivré de l'impôt d'enfants qu'il payait à l'horrible Minotaure." [Idem, page 187.]
Bientôt, le vaisseau emporta sur les flots la jeunesse athénienne toute joyeuse de retrouver la patrie. Ariane et Thésée voguaient vers leur bonheur (Image 3). Mais l'Amour est parfois trompeur : le regard de Thésée se troubla... Le visage d'Ariane s'estompa tandis que réapparaissait devant lui l'image d'Eglé : le nouvel amour s'effaçait à la résurgence d'amours anciennes. L'âme de Thésée joua un bien vilain tour au corps pourtant si proche de la belle Ariane.
Tandis que l'astre solaire descendait dans les flots écumeux, le vaisseau voguait déjà au-delà des Îles de Théra et d'Amorgos. A l'approche des hauts rochers de l'Île de Dia (Naxos), les matelots amarrèrent le vaisseau et mirent pied à terre pour se reposer. Après de joyeuses agapes sur la plage, tous s'endormirent du sommeil des braves. Thésée, était-il dans le secret des dieux ?
Au lever du soleil, le vaisseau avait largué les amarres, Thésée avait mis les voiles et la belle Ariane se retrouvait seule, abandonnée sur le rivage. Plus aucun vaisseau ne fendait les flots. Le regard d'Ariane se heurta aux énormes rochers qui surplombaient la plage et à la vaste mer étalée devant elle. Après de minutieuses recherches restées vaines, les pieds meurtris, le corps endolori, Ariane laissa libre cours à son désespoir : "Ah ! Thésée, quel mal t'avais-je fait ? J'ai eu pitié de toi, lorsque tu étais malheureux ; je t'ai sauvé d'une mort certaine ; j'ai écouté tes douces paroles, et j'ai eu la confiance paisible d'une jeune fille qui sent l'amour s'éveiller pour la première fois dans son cœur. Tu m'as bien durement récompensée ; tu es parti pour l'heureuse Athènes, où peut-être tu penses déjà à quelque autre belle vierge qui s'est offerte sur ton chemin ; mais moi, tu m'as laissée ici, pour que j'y meure de faim et d'épuisement. Ah ! ce n'est pas ainsi que je t'aurais récompensé, si tu m'avais montré de l'amour et de la pitié." [Idem, page 188.]
Echouée sur un rocher, sa chevelure déferlant sur ses épaules, elle était assise et pensive, une main sous le menton et l'autre sur ses genoux, après qu'un flot de larmes eût inondé son visage (Image 4). Au comble du désespoir, elle n'avait pas vu cette apparition soudaine... d'une créature aux traits divins que n'avait pas un mortel. Une voix se fit entendre : "Ecoute-moi, fille de Minos, je suis Dionysos, le dieu des banquets et des fêtes joyeuses. Le cœur toujours serein, sans cesse entouré de la douce harmonie des rires et des chansons, je parcours légèrement la terre et la mer. Je t'ai vue aider Thésée, lorsqu'il a pénétré dans le labyrinthe pour tuer le Minotaure. J'ai entendu ses discours caressants qui t'engageaient à quitter ta demeure et à le suivre à Athènes. Je l'ai vu, ce matin, lorsque les étoiles scintillaient encore dans le ciel, éveiller ses matelots et appareiller pour la terre d'Egée ; je n'ai pas voulu l'arrêter, car tu dois, ô Ariane, venir habiter avec moi. Ton amour, ta beauté, ce sont là des dons trop précieux pour Thésée ; tu seras la fiancée de Dionysos. Ta vie se passera dans les fêtes et dans les banquets ; quand tes jours seront terminés, tu viendras avec moi au séjour des dieux immortels, et la couronne d'Ariane apparaîtra à la voûte divine, quand les étoiles, pendant la nuit, étincelleront dans le ciel noir. Ne pleure pas, Ariane ; ton amour pour Thésée n'a été que l'amour d'un jour, et moi je t'aimais avant que le vaisseau aux voiles sombres l'amenât de la pauvre et aride Athènes." [Idem, pages 188-189.]
Ariane oublia le perfide Thésée dans les bras du dieu du Vin et de l'Extase et partit pour une joyeuse vie (Image
Tandis que l'inconstant Thésée était tout à la pensée de rejoindre Eglé, il avait oublié une précieuse recommandation de son père. Egée savait que son fils était parti pour combattre le Minotaure qui décimait la jeunesse d'Athènes. Le vaisseau avait quitté le port, arborant le pavillon noir. Si Thésée réussissait dans son entreprise, le vaisseau devait arborer, à son retour, un pavillon blanc orné de fleurs et de banderoles. Inquiet d'une absence qui durait plus longtemps que prévu, Egée montait, chaque jour, sur les hauteurs d'une colline pour scruter la mer qui devait lui ramener son fils. Enfin, le vaisseau s'approchait de l'Attique... Egée aperçut le pavillon noir. Croyant que son fils avait échoué dans son combat contre le Minotaure, de désespoir, il se jeta dans les flots. Pour honorer sa mémoire, la mer, située entre l'Asie Mineure et le Péloponnèse, prit le nom du père : Egée.
Le trône d'Athènes devait revenir à Thésée. C'était sans compter avec ses cousins germains, les Pallantides (fils de Pallas, frère d'Egée) qui lui disputèrent la succession : pièges et embûches de toutes sortes auraient dû avoir raison de Thésée. Or, celui-ci, après avoir essayé les procédés de bon aloi, utilisa les grands moyens : il en vint à armer un bataillon constitué de citoyens fidèles et les Pallantides, qui étaient au nombre de 50, furent exterminés.
Thésée, une fois sur le trône, aurait eu, sur le plan politique, un rôle non négligeable. La ville d'Athènes, qui connut un certain essor, fut agrandie et les étrangers y furent accueillis à bras ouverts. Thésée, se réservant le commandement des armées, confia, cependant, ses pouvoirs civils à un Conseil ou Sénat, afin de constituer une république. Bien que roi, il n'en poursuivit pas moins ses exploits : il conquit la Toison d'or, chassa la Truie de Crommyon, et combattit, aux côtés d'Héraclès, les Amazones. Dans cette lutte implacable, les célèbres guerrières perdirent leur reine, Antiope (ou Hippolyté), qui fut faite prisonnière : malgré l'invasion de l'Attique et l'attaque de l'Acropole, elles ne purent la libérer et furent mises en déroute.
Thésée épousa Antiope qui lui donna un fils : Hippolyte. Après la mort d'Antiope, Thésée demanda la main de Phèdre, fille de Minos, et sœur d'Ariane et l'emmena à Trézène. Durant une absence de Thésée, Phèdre aperçut Hippolyte dont elle devint amoureuse. Son éducation loin de la cour, sous la protection du sage Pitthée, son bisaïeul, avait fait d'Hippolyte un jeune homme sérieux et chaste qui vouait un culte à la déesse des forêts, Artémis. Pour se distraire de l'étude, il se faisait chasseur, parcourant les bois avec son arc et ses javelots.
Mais la déesse de l'Amour, de la Beauté et de la Fertilité, Aphrodite, irritée par le dédain de ce jeune homme sauvage jusqu'à demeurer inaccessible aux feux de l'amour, prit le parti d'inspirer à Phèdre une passion amoureuse inextinguible au point d'avouer son secret à Hippolyte. Celui-ci resta de marbre et repoussa ses avances. Devant tant de mépris, ce fut une Phèdre confuse et vengeresse qui se retira dans ses appartements : ici, elle écrivit une lettre dans laquelle elle accusait le pauvre Hippolyte de son propre crime, c'est-à-dire d'avoir tenté de la séduire ; après quoi, elle se pendit. De retour chez lui, Thésée apprit la mort de Phèdre. Aussitôt, il ouvrit la lettre et, à sa lecture, il n'eut pas l'ombre d'un doute : la conduite d'Hippolyte, avouant son amour à celle qui était sa belle-mère, avait poussé celle-ci au désespoir jusqu'à mettre fin à ses jours.
Faisant appeler Hippolyte, Thésée écrasa ce fils ingrat sous les reproches, sans vouloir entendre ses protestations d'innocence, et, de surcroît, il décida de le bannir de Trézène. S'adressant à son père réel, Poséidon, Thésée, qu'Egée avait accepté comme fils d'Æthra, sa femme, s'écria : "Ô Poséidon ! ô mon père ! tu m'as promis d'exaucer trois de mes vœux ; n'en accomplis qu'un seul : perds mon fils. Aux effets de ta vengeance, je reconnaîtrai la fidélité de tes promesses."
La mort dans l'âme, Hippolyte, sans jamais être parvenu à se disculper, monta sur son char tiré par des chevaux qui devaient le conduire vers le lieu de son bannissement. A la sortie de Trézène, à proximité de la mer, un monstre marin, aussi effroyable qu'énorme, envoyé par Poséidon, sortit de l'eau, provoquant l'épouvante : les chevaux qui tiraient le char frémirent, se cabrèrent, puis s'emportèrent... Le char se renversa, Hippolyte fut jeté à terre et traîné par ses chevaux. N'étant plus que plaies, il mourut quelques instants plus tard. A ce moment même, Thésée se rendit compte qu'il avait commis une erreur redoutable mais son fils venait d'expirer.
Pendant ce temps si contraire à la paix de Thésée, Mnesthée, fils de Pétès et l'un des descendants d'Erechtée, qui guignait le pouvoir, flattait le peuple d'Athènes, œuvrait et manœuvrait pour s'emparer du trône : ce qu'il obtint bientôt. Trop tard pour Thésée ! Il ne put reprendre le commandement des armées ; il ne réussit pas davantage à faire valoir son droit à se maintenir sur le trône : les Athéniens, qui avaient oublié les prouesses de Thésée contre les brigands et le Minotaure, l'obligèrent à quitter la cité. Retiré dans l'Île de Scyros, il mourut ou... le roi Lycomède l'assassina sur ordre exprès de Mnesthée.
Les Athéniens, qui reconnurent leur ingratitude jusqu'à restituer le trône aux enfants de Thésée, élevèrent un temple à la mémoire de celui qui avait vaincu le Minotaure et défendu la jeunesse de son pays.
Françoise PETITDEMANGE
19 décembre 2014
N.B. : I. - Légende accompagnant les images 1, 2 3, 4 : Loigersfels (près de Salzbourg). Mosaïque romaine.
La légende du labyrinthe en quatre tableaux : Ariane donne le fil à Thésée, fil rouge qui parcourt l'ensemble du labyrinthe jusqu'à la sortie ; la mort du Minotaure ; le départ de Crète sur le navire de Thésée (voile noire) ; Ariane abandonnée...
Marbre et calcaire 410 x 420 cm (IVème siècle ap J.-C.), Vienne, Kunsthistorisches Museum.
II. - Légende accompagnant l'image 5 : Face avant d'un sarcophage romain représentant les noces de Dionysos et d'Ariane à Dia (Naxos). Le couple apparaît dans un char titré par des Centaures jouant de la musique ; Eros, satyres et ménades, Silène ; deux satyres punissent Pan. (150-160 ap. J.-C.)
Glyptothèque de Munich.
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Chaque être humain est en possession d'une pelote de connaissances. Ariane, il peut transmettre le fil à tous ceux et à toutes celles qui veulent combattre le Minotaure dans le labyrinthe. Thésée, il peut tenir le fil de tous ceux et de toutes celles qui lui permettront de sortir du labyrinthe, après avoir tué le Minotaure. Parfois Ariane, il crée et transmet les articulations symboliques, parfois Thésée, il cherche la meilleure marche à suivre pour tuer le Minotaure. Ce Minotaure, c'est le trio infernal, capitalisme-impérialisme-colonialisme, qui dévore, jour après jour, ses proies, hommes, femmes, enfants, et ce, depuis des siècles.
Derrière ce trio, une minorité d'individus ou de familles qui détient, de par le monde, la propriété privée du capital et des moyens de production et d'échange au détriment de la majorité : certains membres de cette majorité travaillent et se trouvent réduits à n'être que des machines rentables, d'autres membres de cette majorité se trouvent jetés hors de toutes les activités humaines tournées vers la société, n'ayant plus que celles, individuelles, de boire, manger et dormir, et, quelquefois, de s'abrutir devant la télévision ou autre spectacle spécialement conçu pour enlever toute volonté de combattre un système qui leur vole leur vie personnelle, conjugale, familiale, amicale... D'autres membres encore n'ont plus que le spectacle du pont sous lequel ils-elles dorment ou de la rue dans laquelle ils-elles se traînent, ou du magasin devant lequel ils-elles stationnent avec l'espoir de ne pas manger seulement dans l'Imaginaire... Elles sont chouettes les valeurs occidentales de la minorité !
Derrière ce trio, une minorité de multinationales qui, pour sauvegarder ou développer un système qui convient à leurs actionnaires parce qu'il permet de faire fortune tandis que d'autres crèvent de faim, fomente les guerres contre tel ou tel pays, contre tel ou tel peuple : les impérialistes ne supportent pas qu'un pays se développe en dehors du système qui est le leur, la propriété privée du capital et des moyens de production et d'échange fondée sur l'exploitation de l'être humain par l'être humain... Derrière ce trio, une idée récurrente tend à laisser croire aux peuples sur cette planète qu'ils sont une masse ignorante, incapable de s'exprimer, incohérente dans ses actes, inculte, tandis que la minorité serait seule à même de gouverner les peuples et, donc, le monde. Pour cette minorité, créer ou consolider un empire, l'empire occidental, passe par la violence la plus extrême afin d'obtenir, coûte que coûte, l'asservissement de populations entières en colonisant leurs pays.
Voilà le Minotaure qu'il s'agit, pour ceux et celles qui ne pensent pas qu'à leur vie mais aussi à la vie des générations suivantes, de terrasser dans un combat multiple. Pensée, parole, action. Propagande, Recrutement, Organisation. C'est la seule solution pour lutter contre une minorité qui érige le mensonge en vérité, qui passe au-dessus des lois qu'elle promulgue, qui fait passer son vice pour de la vertu, qui pille la planète et, en la pillant, prive la majorité des peuples du nécessaire à la vie, pour s'adjuger un superflu qui ne finit pas de grossir. Il n'est pas possible de continuer à supporter les mensonges, les concussions : « malversations commises dans l'exercice d'une fonction publique, particulièrement dans le maniement des deniers publics » ["Nouveau Petit Larousse, 1968], les malversations « détournements de fonds dans l'exercice d'une charge » [Idem], la corruption « Crime du fonctionnaire ou de l'employé qui trafique de son autorité, ou de ceux qui cherchent à le corrompre » [Idem], les pillages, les assassinats de chefs d'Etat et de Guide révolutionnaires par des chefs d'Etat : larrons en foire politique devenus assassins, les crimes mafieux, les massacres commis sur les populations par cette minorité d'individus, de familles, d'actionnaires, de multinationales qui détruisent la vie de milliards de personnes.
Françoise PETITDEMANGE
20 décembre 2014
3.
4. Une question fondamentale se pose : en vertu de quel droit humain,
une minorité d'individus décide de détruire
des peuples, des pays et le patrimoine de l'humanité ?
5. Comme indication de ce que pourrait être
le plus vieux chant du monde
Il aurait été reconstitué à partir d'une notation musicale
transcrite en caractères cunéiformes,
découverte à Ugarit (près de Lattakié) en Syrie
et qu'un spécialiste est parvenu à interpréter
Pour l'écouter, cliquer sur ce lien : http://vimeo.com/114002379
Note FP : Désolée mais le lien a été coupé et il n’est plus possible d'entendre
ce chant devenu indisponible gratuitement.
Il y a, dans nos sociétés, comme une résistance... à permettre à chacun et à chacune d’écouter le meilleur de ce que l’être humain peut produire.
Par contre, la nullité est, dans nos sociétés, toujours disponible...
"Sounds from Silence"
Traduction de l'anglais au français, après ce texte en anglais
For fifteen years Prof. Anne Draffkorn Kilmer puzzled over clay tablets relating to music including some excavated in Syria by French archaeologists in the early '50s. The tablets from the Syrian city of ancient Ugarit (modern Ras Shamra) were about 3400 years old, had markings called cuneiform signs in the hurrian language (with borrowed akkadian terms) that provided a form of musical notation. One of the texts formed a complete cult hymn and is the oldest preserved song with notation in the world. Finally in 1972, Kilmer, who is professor of Assyriology, University of California, and a curator at the Lowie Museum of Anthropology at Berkeley, developed an interpretation of the song based on her study of the notation. (Fig. 1).
The top parts were the words and the bottom half instructions for playing the music. Kilmer, working with colleagues Richard L. Crocker and Robert R. Brown produced a record and booklet about the song called Sounds From Silence.
The song, it turns out, is in the equivalent of the diatonic "major" ("do, re, mi") scale. In addition, as Kilmer points out: "We are able to match the number of syllables in the text of the song with the number of notes indicated by the musical notations". This approach produces harmonies rather than a melody of single notes. The chances the number of syllables would match the notation numbers without intention are astronomical.
This evidence both the 7-note diatonic scale as well as harmony existed 3,400 years ago flies in the face of most musicologists' views that ancient harmony was virtually non-existent (or even impossible) and the scale only about as old as the Ancient Greeks, 2000 years ago. Said Crocker: "This has revolutionized the whole concept of the origin of western music."
My own interest comes from a book I wrote, The Origin of Music. which put forward the view that there is a natural foundation to the diatonic scale, that it has existed likely even from antiquity. In addition, the book espoused evidence showing that harmony, as well, existed in antiquity.
Music of various cultures, taken over a long evolutionary period, show patterns emerge (despite other differences) such as the universal use of octaves, 4th and 5ths, and the similarities underpinning the various musical scales between cultures. These facts led to the theory.
Thus, the oldest song known from a cuneiform document has provided major confirmation to this viewpoint. In turn, the theory may even now help to interpret the findings. Kilmer wrote: "I certainly do like and am profiting from The Origin of Music".
Why Do Scales, Keys and Harmony Exist?
At the earliest times in musical development, a sense for "melody" would not have occurred overnight. Prior to it, music often was the playing of single notes, assigned to various rituals, such as one gong for moon, another for sun, another for death, birth, etc., and played without much or any regard to their succession as musical melody of any sort. Scales might even be virtually non-existent as was harmony.
What is harmony for? After all, a single tone is more "pure" than any combinations of tones or chords, which are cluttered with overtones that are usually dissonant with each other. Why did humanity bother to add, to the relatively clean single tone, "harmony" notes (and therefore, greater dissonance)?
The answer is that harmony's function has evolved mostly to make the notes of melodies "connect" or to make their connection to each other melodically more apparent to the ear by making their common inner overtones audibly explicit in chords. It follows that harmony had no reason to exist among any people who are lacking scales. Scales are, historically, "congealed" or "generic" melody in the abstract.
Once scales developed (especially a favoured two, major and minor), then we are looking at a people for whom connections between notes is very important. The agenda is whether melody is important enough for them to overlook the dissonant elements in chords (compared to their purer, more consonant single tones), so as to allow them to use chords in the enhancement of their melodies. Only after the full scale and melody develop first can harmony even begin to appear on this historical agenda. The oldest song dates this agenda far earlier in time and gives to the diatonic scale a near-universal status not formerly ascribed to it.
"Tonality", which is defined as a "loyalty to a keynote", is also exhibited in the oldest song by repeating phrases found at the end of sentences, usually on the same note as the keynote of the tune...
Sons sortis du Silence
Traduction de Françoise PETITDEMANGE, vendredi 26 décembre 2014
Pendant quinze ans, le Pr Anne Draffkorn Kilmer a déchiffré des tablettes d'argile se rapportant à de la musique dont certaines avaient été exhumées en Syrie par des archéologues français au début des années cinquante. Ces tablettes, provenant de la ville syrienne de l'antique Ugarit (aujourd'hui Ras Shamra) vieilles d'environ 3.400 années, portaient des signes de l'alphabet cunéiforme de la langue hurrian (avec des termes empruntés à l'akkadien) qui a fourni une forme de notation musicale. L'un des textes constituait un hymne religieux en entier et se trouve être le plus vieux chant du monde conservé avec sa notation musicale. Finalement, en 1972, Kilmer, qui est professeur d'assyriologie, à l'Université de Californie, et conservateur au Musée Lowie d'Anthropologie à Berkeley, a développé une interprétation du chant basée sur son étude de la notation.
Les parties supérieures donnaient les mots et la partie inférieure, la moitié des instructions pour jouer la musique. Kilmer, en collaboration avec ses Collègues, Richard L. Crocker et Robert R. Le Brun, a produit un enregistrement et un livret du chant intitulé "Sons du Silence" [Sons sortis du Silence].
Il s'avère que le chant est dans l'équivalent "de la gamme majeure" diatonique ("do, ré, mi"). De plus, comme Kilmer l'indique : "Nous pouvons faire correspondre le nombre de syllabes dans le texte du chant avec le nombre de notes indiquées par les notations musicales." Cette approche produit des harmonies plutôt qu'une mélodie de notes isolées. Le hasard inouï est que le nombre de syllabes corresponde au nombre de notes.
L'un et l'autre apportent la preuve que la gamme diatonique à 7 notes, ainsi que l'harmonie, existaient il y a 3.400 ans, contredisant ainsi les avis de la plupart des musicologues affirmant que l'harmonie antique était pratiquement inexistante (voire impossible), et que la gamme datait à peu près des Grecs anciens, il y a 2.000 ans. Crocker devait dire : "Ceci a révolutionné tout le concept de l'origine de la musique occidentale.
Mon intérêt personnel vient d'un livre que j'ai écrit ayant pour titre : "L'Origine de la Musique"."
Celui-ci met en avant l'idée qu'une base naturelle à la gamme diatonique a vraisemblablement existé depuis l'Antiquité. En outre, le livre épouse l'idée évidente selon laquelle l'harmonie, aussi, existait dans l'Antiquité.
La musique provenant de diverses cultures, considérée sur une longue période évolutive, fait apparaître des motifs (malgré d'autres différences) d'où émergent l'utilisation universelle d'octaves, la quarte et la quinte, et des ressemblances soutenant les gammes musicales variées entre les cultures. Ces faits ont conduit à la théorie.
Ainsi, le plus vieux chant connu, issu d'un document cunéiforme, a fourni, de ce point de vue, une confirmation majeure. A son tour, la théorie peut aussi aider dorénavant à interpréter les résultats. Kilmer écrivait : "J''apprécie assurément et je fais mon miel du livre "L'Origine de la Musique."
Pourquoi les gammes, les clés et l'harmonie, existent-elles ?
Dans les premiers temps du développement musical, accorder un sens à la "mélodie" ne serait pas arrivé subitement. Avant cela, la musique était souvent un jeu de notes simples, assignées aux différents rituels, tels qu'un gong pour la lune, un autre pour le soleil, un autre encore pour la mort, la naissance, etc., et jouées sans plus d'attention que cela à leur succession comme mélodie musicale de quelque genre que ce soit. Les gammes pouvaient même être pratiquement inexistantes comme l'était l'harmonie.
Pourquoi l'harmonie ? Après tout, un simple ton est plus "pur" que n'importe quelles combinaisons de tons ou d'accords encombrés d'harmoniques qui sont d'habitude dissonantes les unes avec les autres. Pourquoi l'humanité, s'est-elle donné la peine d'ajouter, au seul ton relativement simple, des notes "d'harmonie" (et, par conséquent, une plus grande dissonance) ?
La réponse est que le rôle de l'harmonie s'est développé essentiellement pour relier les notes de mélodies entre elles ou pour rendre leur liaison avec chaque autre ligne mélodique plus évidente à l'oreille en faisant ressortir leurs harmoniques communes intérieures dans les accords. Il s'ensuit que l'harmonie n'avait pas de raison d'exister chez les peuples qui n'avaient pas de gammes. Les gammes ou la mélodie "générale" se sont, historiquement, "renforcées" dans l'abstrait.
Une fois les gammes développées (particulièrement les deux principales, la majeure et la mineure), nous nous tournons vers les peuples pour lesquels les liaisons entre les notes sont essentielles. La question est de savoir si la mélodie est suffisamment importante pour eux jusqu'à surmonter les éléments dissonants dans les accords (comparés à la pureté, plus consonante, des tons simples), et leur permettre d'utiliser des accords dans l'accentuation de leurs mélodies. Ce n'est qu'après que la gamme complète et la mélodie se soient développées que l'harmonie a pu commencer à apparaître. Le chant le plus ancien date d'avant cette époque et donne à la gamme diatonique un statut quasiment universel qui ne lui a pas été autrefois attribué.
La "tonalité", qui est définie comme "une fidélité à la note inscrite à la clef", est aussi donnée dans le chant considéré comme le plus ancien du monde par la répétition d'expressions, à la fin des phrases, habituellement sur la même note que la note qui se trouve à la clef de l'accord...
N.B.: Si, malgré tous mes soins apportés à la traduction pour rendre l'esprit du texte,
une erreur s'est glissée entre les deux versions,
veuillez le signaler. Merci. FP