----------Dérouler le fil d'Ariane----------
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2019, 2020, les années passent
toujours à l’oeuvre !!
Ginette
Hess-Skandrani
Michel J. Cuny
Muammar Gaddhafi
Françoise Petitdemange
Muammar Gaddhafi, Ginette Hess-Skandrani, Michel J. Cuny, Françoise Petitdemange, Maria Poumier
Page 1 - Sommaire 1
1. Muammar Gaddhafi (1942-2011)
2. Ginette Hess-Skandrani (1938)
3. Michel J. Cuny (1950)
4. Françoise Petitdemange (1954)
5. Maria Poumier (1950)
N.B. amical : Le contenu des sites et blogs ne peut être repris sans la mention des liens : les textes, titres de livres, etc. ne peuvent être repris sans les prénoms et noms des auteurs et auteuses de ces textes, de ces livres, et les photos sans les noms des personnes concernées. Merci pour ceux et celles qui produisent en donnant le meilleur d'eux (elles)-mêmes.
La liberté d’expression ?
Pour qui ?
Michel J. Cuny et Françoise Petitdemange (moi-même)
en savons quelque chose...
depuis 40 années !
1. Muammar GADDHAFI
(juin 1942-octobre 2011)
En l'année 1942, la guerre fait rage en Libye : les armées française, britannique, allemande ont exporté sur le sol libyen leurs querelles d'Européens hégémoniques qui, dans une nouvelle guerre impérialiste, se disputent les colonies africaines. D'ailleurs, derrière cette guerre manifeste des armées alliées contre le nazisme allemand, se profile la lutte latente, capitaliste, pour un nouveau partage des colonies africaines et contre l'URSS (Union des Républiques Socialistes Soviétiques).
Au milieu de cette guerre sauvage, le Bédouin, Mohammed Abdel Salam ben Hamed ben Mohammed Gaddhafi, et son épouse, la Bédouine Aïcha, qui ont trois filles, vivent un heureux événement. C'est dans le vacarme des chars des armées française, britannique, allemande, qui brisent le silence des espaces désertiques et sèment la mort, qu'un quatrième enfant, un garçon, Muammar Gaddhafi, vient de naître sous la tente, dans le campement de la cabila (tribu) arabo-berbère des Gadhadhafa ou Gueddafi, installé au Wadi Tlal, dans les steppes de la Grande Syrte, à quelque douze kilomètres du village de Qasr Abou Hadi situé lui-même à dix-huit kilomètres, au sud-est du bourg de Syrte.
C'est dans ce contexte de guerre européenne trans-formée en guerre mondiale que le petit Muammar est né le 7 ou le 19 juin 1942... sans être accompagné du moindre certificat de naissance. C'est dans le contexte d'une nouvelle guerre impérialiste colonialiste que le fil de sa vie sera coupé le 20 octobre 2011. Mais sa conception d'un monde où les peuples se gouverneraient eux-mêmes, son parcours de vie, ses textes, ses discours, ses livres sont éternels.
Muammar Gaddhafi par Françoise Petitdemange,
2 janvier 2015
2. Ginette HESS SKANDRANI
(1938)
Ginette Hess est née le 9 janvier 1938, à Colmar, en Alsace, au foyer d’un couple dont le père était communiste et la mère, anarchiste.
Dans son histoire familiale et personnelle, il y a cet arrière-grand-père paternel, communiste, qui a été tué lors de la première guerre mondiale (1914-1918) et cette grand-mère qui s’est remariée avec un Allemand : les deux enfants nés du premier mariage sont emmenés, en pleine guerre, et donc clandestinement, de l’autre côté du Rhin. L’un de ces enfants, Jean, qui sera le père de Ginette, avait alors six ans : il restera marqué par cette Allemagne de l’entre-deux-guerres, nationaliste, xénophobe, et cherchant à rétablir sa suprématie en Europe.
Lorsque la deuxième guerre mondiale (1939-1945) arrive, il est marié, a deux enfants. Lui et son épouse s’engagent dans la résistance. L'Alsace, comme le reste de la France, étant sous occupation allemande, la mère de Ginette s'occupe du foyer, de certains membres de la famille et de résistants qu'il faut cacher. La grand-mère maternelle de Ginette, tzigane et juive, doit se cacher dans une cave voisine. À la fin de la guerre, Ginette découvrira que sa grand-mère avait passé tout le temps de l’Occupation dans une cave voisine et qu’il y avait un Algérien caché, lui aussi, dans une autre cave à côté.
Après la guerre, la famille Hess passe d’une cité ouvrière située à deux kilomètres de Colmar à un appartement dans une ruelle, au cœur de la ville. Devenu contremaître, le père de Ginette embauchera des Noirs et ramènera les enfants de ces manouvriers à la maison pour familiariser ses propres enfants avec la différence.
Ginette étant décidément très rebelle, sa mère l’inscrit dans un collège tenu par des religieuses : ainsi donc, la fille d’un communiste et d’une anarchiste fait ses études à l’Institution Saint Jean de Colmar.
À seize ans, elle s’engage dans un réseau de solidarité avec les Algériens qui cherchent à libérer leur pays du joug colonial français. Ginette est alors porteuse de valise pour le FLN (Front de Libération Nationale) algérien. Que contiennent ces valises ? Des documents, de l’argent et, peut-être, des armes… L’un de ses amis algériens, Amar, l’appelait « Lila » mais le plus souvent « princesse ». Il sera tué avant d’avoir vu la libération de son pays.
Ginette épousera Mohamed Naceur Skandrani, un Tunisien qui était l'ami d’Amar et d'autres Algériens. Le couple aura trois enfants : un garçon et deux filles. Ils vivent alors dans une petite cité ouvrière avec jardin.
En 1972-1973, elle s’engage davantage dans l’écologie : son aversion pour les inégalités sociales, culturelles, économiques la conduit à refuser le gaspillage des ressources naturelles par les pays capitalistes au détriment du reste du monde.
Dans les années 1975-1980, un comité de soutien à l’indépendance des Kanaks est créé en Alsace.
En 1982, elle est membre co-fondatrice du mouvement écologiste « Les Verts ». Mais, pour Ginette, l’écologie ne peut être envisagée sans une transformation totale des rapports Nord-Sud, sans une réelle solidarité avec les exclus de France et d’ailleurs, et sans un partage égalitaire des ressources et des savoirs.
En 1989, Ginette Hess Skandrani effectue un voyage en Palestine occupée et, dans le camp de Jabalya, dans la bande de Gaza, le passé ressurgit...
En 2008, pour la punir de son engagement en faveur des Palestiniens, une bande de sionistes activistes sonne à son appartement parisien, la tabasse et la laisse ensanglantée sur le pas de sa porte.
Ginette Hess Skandrani lutte contre toutes les guerres : Irak, Kosovo, Libye, Syrie, etc. En 2011, elle et son amie, Maria Poumier, se rendent à Tripoli, en Libye, pour s’élever contre cette guerre, menée, "au nom des droits de l'homme", par la France, la Grande-Bretagne, les États-Unis, financée par les monarques du Qatar et de l’Arabie saoudite, et supervisée par l’État sioniste.
Ginette Hess Skandrani fait usage de sa liberté de réflexion, d’expression, d’action… Elle ira jusqu’au bout !
D'après le livre
"Ginette La Rebelle" de Ginette Hess Skandrani.
Biographie rédigée par Françoise Petitdemange,
11 janvier 2015
Ginette Hess-Skandrani, Portrait d'une Résistante
Ginette Hess Skandrani, Parcours d'une vie
ou
http://www.cercledesvolontaires.fr/2015/05/08/portrait-d-une-vraie-resistante/
(Vidéo et Photo) Propos recueillis par Raphaël Berland, Article rédigé par Arby
3. Michel J. CUNY
(1950)
Michel Cuny est né le 3 décembre 1950, à la maternité de Saint-Dié, dans les Vosges. Il est le fils aîné d'un père ouvrier qualifié, qui sera bientôt contremaître dans un tissage Boussac installé à Saulcy-sur-Meurthe, et d'une mère, ouvrière dans la même usine. Tandis que sa mère travaille, le petit Michel est confié à la garde de la crèche de l'usine. Le village de Saulcy-sur-Meurthe, où ses parents ont décidé de vivre, ayant été incendié lors de la seconde guerre mondiale, c'est dans une baraque en bois au milieu d'autres baraques que Michel passera sa petite enfance. Mme Cuny deviendra femme au foyer avec la venue au monde d'un deuxième enfant : une fille. Dans ces moments-là, Mr Cuny décide de construire sa propre maison, avec l'aide d'un maçon italien, pour, dira t-il avec sérénité, "y loger ma famille". Une autre fille rejoindra la fratrie quelques années plus tard.
Après une scolarité au village, durant laquelle Michel a fait partie d'une petite troupe de théâtre constituée par l'instituteur, il entre en 6ème au lycée Jules Ferry de Saint-Dié. Il passera le C.E.P. (Certificat d'Etudes Primaires) puis le B.E.P.C. (Brevet d'Etudes du Premier Cycle) de l'enseignement du second degré, avec succès.
En février 1966, Michel a quinze ans et deux mois lorsqu'il crée, dans son village, un club de football qui, en 2015, existe toujours. En 1968-1969, c'est l'année du doublement de sa 1ère, mais il ne regrette rien de l'année précédente pendant laquelle il s'est initié tout seul à la guitare : ce sera la porte ouverte sur le répertoire de Georges Brassens et les "Etudes" de Fernando Sor.
En 1969, il passe un baccalauréat, série C, dans laquelle les mathématiques sont de première importance, au lycée Jules Ferry de Saint-Dié. Considérant que les diplômes ne font pas la valeur d'un être humain, il n'ira jamais chercher l'original du sien. C'est muni d'une copie provisoire qu'il s'inscrit à la Faculté des Sciences à Nancy. Pour payer ses études, il devient maître d'internat au lycée technique de Saint-Roch, un quartier populaire de Saint-Dié. Devant partager son temps entre cette ville des Vosges et Nancy, préfecture de Meurthe-et-Moselle, distante d'une centaine de kilomètres, il ne peut guère suivre les cours. Au bout de deux mois, il quitte la Faculté des Sciences et se rend, en auditeur libre, à la Faculté de Droit autant que le lui permet son temps de maître d'internat.
En 1970, il rencontre Françoise Petitdemange.
L'année suivante, 1970-1971, nommé surveillant d'ex-ternat au Lycée Jules Ferry de Saint-Dié, il suit, autant qu'il le peut, les cours de 1ère année en Droit. En 1971-1972, il est en 2ème année. En 1972-1973, il double cette 2ème année de Droit, obtient le DEUG, et s'inscrit ensuite en troisième année avant d'abandonner très vite et définitivement le cursus universitaire, parce qu'il vient d'acquérir la certitude que ses travaux personnels dépassent le strict cadre du droit.
Il restera surveillant d'externat pendant cinq années au Lycée avant de quitter le milieu de l'enseignement au moment de la loi Haby de 1974 qui supprimait les salles d'études, où, jusque-là, les élèves pouvaient faire leurs devoirs en présence d'un surveillant, et les transformait en salles de jeux. Durant ses six années de pionnicat (1969-1975), Michel Cuny a lu, face aux élèves, dans les salles d'études, de nombreux ouvrages, particulièrement en philosophie, psychanalyse et linguistique, et a obtenu ainsi le silence, en travaillant lui-même. Il n'a jamais puni un seul élève ; par contre, pendant sa première année de surveillance, il s'est porté volontaire pour garder, le samedi, les élèves punis (collés, disait-on à l'époque) par ses collègues : il voulait comprendre qui étaient ces élèves-là.
Ecrivain professionnel depuis 1976, en toute indépen-dance des maisons d'édition et de diffusion ordinaires, Michel J. Cuny s'est doté d'une plume libre.
Après la rédaction de romans, il écrit des essais, dont certains en co-écriture avec sa compagne, Françoise Petitdemange. Il-elle créent les Editions Paroles Vives.
Ces ouvrages sont d'une importance capitale pour qui veut comprendre le présent à la lumière du passé, citations à l'appui, et non à la fausse lueur d'une histoire transformée en légende, et saisir les grands enjeux du monde contemporain.
http://www.cunypetitdemange.sitew.com
https://unefrancearefaire.com/2017/04/18/1-michel-j-cuny-ecrivain/
Michel J. Cuny par Françoise Petitdemange,
1er janvier 2015
Enfant, il voulait être pilote de ligne ;
adulte, il l'est devenu, en écrivant des pages et des pages
4. Françoise PETITDEMANGE
(1954)
Françoise Petitdemange est née le 14 juillet 1954, dans une ferme dont une partie était louée par ses parents, non loin du centre du village de Saint-Michel-sur-Meurthe, dans les Vosges. Elle sera la dernière enfant d'un père, ex-ouvrier du textile devenu facteur, et d'une mère, ex-ouvrière devenue femme au foyer, qui ont déjà deux filles. Par bonheur, le couple n'a pas suivi le conseil d'une dame qui leur avait proposé de prénommer cette fille... Victoire. Car, si Françoise a, durant un certain temps, été fière d'être née à cette date marquante sur le calendrier, l'écrivaine, quant à elle, se rendra compte plus tard que, si les événements du 14 juillet 1789 avaient marqué la fin de l'aristocratie, ils avaient marqué le début de la bourgeocratie, un régime d'exploitation de l'être humain par l'être humain tout aussi arbitraire. Autrement dit, pour le peuple français, pas de quoi pavoiser...
Juste après cette naissance, une voiture, la première, a fait son apparition dans la cour de la ferme : une 4 CV vert amande. Dans le petit village de La Voivre, situé juste en face de Saint-Michel-sur-Meurthe, son père est occupé à construire, de ses mains, avec l'aide de deux maçons italiens, sa propre maison dont il a dessiné lui-même les plans. Lorsque Françoise a deux ou trois ans, la famille déménage pour s'installer dans le nouveau logis. Le déménagement s'effectua, de nuit, avec une charrette à bras. Pour passer d'un village à l'autre, il suffisait de passer le pont. Sauf que le pont en pierre, ayant été détruit durant la seconde guerre mondiale, il avait été remplacé par un pont en bois. Toute sa vie, Françoise restera marquée par la frayeur vécue lorsque ses petits pieds durent marcher sur le pont dont les planches, quelque peu disjointes, laissaient entrevoir, à la lueur d'une lampe de poche, la rivière La Meurthe.
Par bonheur, à La Voivre, il n'y avait pas de crèche ! Elle alla à l'école primaire où, malgré sa place de première de la classe, qu'un camarade lui disputait parfois avec succès, elle resta une année plus que de raison, l'instituteur ayant décidé de la garder... question de quota d'élèves à sauver pour ne pas fermer l'école. Cette année-là, où elle survola, vraiment sans aucun mérite, le niveau des cours, lui permit de suivre, les samedis après-midi, sur un poste de télévision (comme on disait à l'époque), les matchs de rugby. L'instituteur ayant fait cette acquisition pour la classe, le samedi, puisqu'il y avait école ce jour-là aussi, il allumait le poste au tout début de l'après-midi, au moment de la dictée. Il coupait le son juste au moment où il dictait ; ce qui fait que Françoise se dépêchait d'écrire sur son cahier d'écolière pour, le plus vite possible, regarder l'image qui, elle, restait affichée à l'écran. D'ailleurs, l'instituteur ne se privait pas de regarder la télévision, du coin de l'œil, tout en dictant. Autrement dit, les élèves captaient, à la fois, la voix de l'instituteur et les images du match. C'est ainsi qu'elle fit connaissance, grâce à son année de trop à l'école communale, avec les frères Spanghero, Camberabero, et d'autres joueurs aux noms chantants. Les combats étant acharnés entre les deux équipes du jour, il arrivait qu'un joueur se retrouvât, sur la pelouse, avec un short en lambeaux. La solidarité faisant son office, les joueurs de l'équipe concernée constituaient un cercle autour du malchanceux, le temps qu'il changeât de short. Mais il arrivait souvent que, le cercle n'étant pas encore formé, le joueur fût déjà en slip sur le terrain. Ce qui faisait sourire l'instituteur et pas que lui.
Ce n'est donc qu'à l'âge de douze ans que Françoise Petitdemange rejoignit ses sœurs à Saint-Dié pour y faire ses études secondaires. Elle passa son C.E.P. (Certificat d'Etudes Primaires) et son B.E.P.C. (Brevet d'Etudes du Premier Cycle), avec succès.
En 1970, elle rencontre Michel Cuny.
De 1966 à 1970, elle avait effectué ses études secondaires au collège Notre-Dame de la Providence, à Saint-Dié. Ce collège ayant décidé, cette année-là, d'arrêter son enseignement à la classe de troisième, elle poursuivit le cursus scolaire, de 1971 à 1973, au collège du Beau Jardin, à l'autre bout de la même ville. Ici, innovation : les cours de religion étaient obligatoires. Seule une camarade musulmane s'esquivait à ce moment précis. Françoise Petitdemange, qui avait perdu la foi à l'âge de dix ans, profita des changements de salle pour se dispenser de ces cours et rejoindre son futur compagnon qui venait, en voiture, à sa rencontre : la boîte de cartes de visite de Mr et Mme Petitdemange se vida progressivement, d'un cours de religion à l'autre...
Détestant l'école, du Cours Préparatoire à La Voivre jusqu'à la Classe Terminale à Saint-Dié, l'élève Françoise Petitdemange s'était dit : "Ma petite, il va falloir que tu te sortes de là le plus vite possible." Ainsi avait-elle décidé de ne doubler aucune classe de son fait à elle : mission accomplie... aucune classe doublée de la 6ème à la Terminale.
Bien naturellement, il faut vivre sa vie : les bals populaires du samedi soir et les dimanches après-midi passés à suivre en direct les matchs du FC Saulcy (Football Club Saulcy) qui se déroulaient, au stade du village ou "à l'extérieur", sur les terrains les plus divers où le capitaine Cuny évoluait avec son équipe, étaient bien plus intéressants que les cours d'anglais par exemple, d'autant que, de la seconde à la terminale, les professeurs de cette matière avaient défilé l'un après l'autre...
Inutile de dire que le baccalauréat littéraire, série A5 (trois langues : allemand, anglais, espagnol) fut raté en beauté. L'examen oral d'anglais eut lieu dans des conditions plus qu'étranges puisque enseignant(e)s et candidat(e)s restaient... debout, près de la porte de la salle ouverte sur le couloir où attendaient les autres candidat(e)s. Comprenant fort bien les questions mais n'osant pas, pour y répondre, regarder le livre que la professeur penchait pourtant ostensiblement du côté de la candidate, celle-ci récolta une note qui fut à la hauteur inverse de sa timidité : un 6 ne suffirait pas pour que l'examen fût passé avec succès. L'aversion pour l'anglais s'en trouva d'autant plus renforcée que Françoise Petitdemange préférait l'espagnol et anticipait sur les leçons en classe, au point que sa professeur l'appelait "El Diccionario Ambulante", et qu'elle aurait aimé apprendre l'italien mais aussi... l'arabe.
A cette époque, très peu d'Allemand(e)s, encore moins de Britanniques, vivaient en France. Par contre, des Polonais(es), des Espagnol(e)s, des Italien(ne)s, des Portugais(es) étaient venu(e)s s'installer, d'abord individuellement puis familialement, dans les diverses régions de l'hexagone. Des Arabo-Africain(e)s étaient apparu(e)s aussi : des Algérien(ne)s, des Tunisien(ne)s, des Marocain(e)s... Voilà qui apportait et qui apporte une richesse sur tous les plans : économique (c'est le seul qui intéresse les suppôts de l'exploitation capitaliste), politique, linguistique, culturel, religieux, etc.
Et donc, une question, une petite, comme ça, juste pour réfléchir... Comment se fait-il qu'avec l'émigration d'hommes puis de familles arabes, aucune personne "dans les très hautes sphères dirigeantes" n'ait jamais eu l'idée d'inscrire la langue arabe, cette si belle langue, au nombre de celles très couramment enseignées en France ? Mais voici que ces jours-ci, 18 ou 19 janvier 2015 - déjà ? -, quelqu'un vient bavasser à la radio : Euréka ! Vite, vite ! "Il faut apprendre cette langue aux enfants maghrébins qui n'ont pas eu la chance", etc., etc... Pour qu'ils puissent mieux intégrer l'idéologie bourgeoise anti-musulmane de notre pays ? Françoise Petitdemange insiste : les élèves français et françaises, n'auraient-ils(elles) pas, aussi, le désir d'apprendre cette belle langue pour pouvoir discuter avec les copains et les copines, dont les parents ou grands-parents sont venu(e)s de pays qui valent autant que les autres pays comme la France, la Grande-Bretagne, les USA : les un(es) apprendraient une langue très pratiquée en France et les autres ne seraient pas complètement coupé(e)s de leurs racines ?
Il ne s'agit pas de devenir arabisant(e)s pour bavasser contre la Libye, la Syrie, l'Irak, contre Muammar Gaddhafi, Bachar El Assad, Saddam Hussein, comme certain(e)s pseudo-intellectuel(le)s, trié(e)s sur le volet des invitations radiophoniques, l'ont fait, en 2011, et le font encore, en 2015, pour pousser la France à la guerre contre les peuples libyen, syrien, irakien...
Le 6 novembre 1978, Françoise Petitdemange commença l'écriture de son premier roman "Le dernier chemin". Le féminin d'écrivain et d'auteur n'existant pas, elle décida de créer, dès cette date, les mots écrivaine et auteuse et les rendit publics lors de l'édition de son livre en mai 1981. La diffusion de ce livre lui permit d'utiliser ces mots nouveaux, jour après jour. Si elle a reçu des encouragements de la part de ceux-celles qui devenaient ses lecteurs et lectrices, contrairement à ce que le "on" pourrait croire... ce sont surtout les femmes, et... tout particulièrement les féministes, qui ont cru pouvoir lui barrer la route. C'était, de leur part, ne pas comprendre que Françoise Petitdemange et Michel J. Cuny avaient décidé depuis longtemps de prendre les chemins buissonniers.
Ce n'est qu'en 1986, alors que Michel J. Cuny et Françoise Petitdemange vivaient à Lyon, et qu'elle était occupée à rédiger son deuxième roman "la toiture a pédals" qu'elle a entendu, à la radio France-Culture, un groupe de féministes discuter sur le féminin d'auteur : après moultes discussions, ces dames décidèrent du mot "auteure" sur le modèle de... "prieure". En ajoutant simplement un "e", cela, d'après elles, ne se remarquerait pas trop ! Or, pour sa part, Françoise Petitdemange utilisait - publiquement, depuis cinq ans - les mots écrivaine et auteuse. Après tout, les mots féminins, châtelaine et chanteuse, existaient bien dans la langue française. Depuis 1978, ces mots, écrivaine et auteuse, créés par elle, sont entrés dans sa vie et nul(le) n'y pourra rien changer...
Pour en savoir plus, voir...
La clef des champs - récit autobiographique,
http://petitdemangecuny.sitew.com.sitew.com
https://unefrancearefaire.com/2017/04/18/1-francoise-petitdemange-ecrivaine/
Françoise Petitdemange par elle-même,
2 et 21 janvier 2015
Redécouverte d'une lettre datée du 24 mars1983,
écrite par une lectrice de Dijon,
qui utilise le mot : auteuse que j'avais utilisé en sa présence
La liberté d'expression ?
Tandis que les médias, peu soucieux de la vérité, désignaient une telle,
qui avait été bien en vue dans leurs officines et qui venait de mourir,
comme la première femme à avoir utilisé le féminin d'écrivain et d'auteur,
parce qu'elle avait revendiqué l'étiquette de "féministe",
la BNF (Bibliothèque Nationale de France) devait,
sur mon intervention, preuves à l'appui, rendre
à Françoise PETITDEMANGE ce qui est à Françoise PETITDEMANGE
(moi-même).
La personne contactée à la BNF a eu à coeur
de rétablir la vérité et de me rendre justice en insérant, sur son site,
un lien qui renvoie à ce site "Dérouler le fil d'Ariane" qui comprend cette page.
Il faudra beaucoup de temps pour que les médias acceptent
qu'une femme du peuple, qui ne revendique aucune étiquette,
ait, la première, créé en 1978, puis utilisé publiquement en 1981, ces mots :
écrivaine et auteuse.
Il faudra encore plus de temps pour que les médias s'aperçoivent de l'existence
de Michel J. CUNY et de Françoise PETITDEMANGE,
écrivain et écrivaine depuis 1976 et 1981,
auteur et auteuse d'ouvrages au contenu non périssable,
tant il y a d'oeillères chez ceux et celles qui croient être
à la pointe de l'information !...
Depuis l'âge de dix ans, elle voulait être chanteuse.
Lorsqu'ils se rencontrèrent, Michel Cuny voulait être chanteur, lui aussi.
Il-elle sont devenu(e)... auteur et auteuse, à la plume libre.
Et leurs ouvrages affolent les propagandistes de la pensée unique,
de la parlote, du prêt-à-penser...
5. Maria Poumier
(1950)
Maria Poumier est née à Cannes, en 1950, dans une famille bourgeoise.
Elle appartient à cette génération qui a été marquée par la révolution cubaine et les tentatives de décolonisation des pays de l'Amérique latine. A Cuba, des groupes de révolutionnaires, parmi lesquels se trouvent des combattantes, menés par Fidel Castro et Ernesto Guevara, dit El Che ou El Comandante, parviennent à renverser, en janvier 1959, le dictateur Fulgencio Batista soutenu par les Etats-Unis d'Amérique... Elle a dix-sept ans lorsque El Che, qui considérait que la révolution devait s'étendre à d'autres pays de l'Amérique latine, est assassiné à La Higuera, en Bolivie, le 9 octobre 1967 : il a trente-neuf ans.
C'est l'époque où les chefs d'Etat des régimes socialistes de ce continent sont traqués pour être remplacés par des dictateurs made in Cia. Au Chili, le palais de la Moneda, qui abrite le régime socialiste de Salvador Allende, président de la république (1970-1973), sera attaqué par les bombes putschistes qui imposeront au peuple la dictature d'Augusto Pinochet, de 1974 à 1990. L'Argentine, quant à elle, accueillera à bras ouverts les nazis fuyant l'Allemagne d'après guerre.
Maria Poumier part pour Cuba, pose ses bagages sur l'Île et y restera plusieurs années : elle est alors maître de conférences à l'Université de La Havane. Lorsqu'elle rentre en France, elle trouve un poste de maître de conférences à l'Université de Paris VIII. Mais les années 1980 ne sont plus celles de 1960-70 : la réaction politique a pris le pas sur la réflexion révolutionnaire.
Les sujets de ses travaux de recherche prennent leurs racines en Amérique latine : passionnée par l'histoire et la littérature des XIXe-XXe siècles de cette partie du continent, Maria Poumier rédige une Anthologie bilingue de la poésie salvadorienne : Quizás tu nombre salve antología bilingüe de la poesía salvadorena (Peut-être ton nom sauve-t-il une anthologie bilingue de la poésie du Salvador ?). Elle donne des conférences dont l'une sur la Palestine à Téhéran (Iran). Agrégée en langue espagnole, elle met à profit son aisance dans le maniement de cette langue pour traduire de nombreux ouvrages.
Maria Poumier s'est intéressée aux travaux très contestés des universitaires, Robert Faurisson et Roger Garaudy, et de l'écrivain-journaliste, Israël Shamir, ce qui lui a valu d'être mise au banc des accusé(e)s... En septembre 1996, l'équipe de recherche de l'Université de Paris VIII, dont le domaine de prédilection est l'Histoire des Antilles hispaniques, décide alors de la traiter en pestiférée, ce qui a pour conséquence de mettre fin à sa carrière.
Ses activités politiques rejoignent celles de Ginette Hess-Skandrani : toutes deux sont meurtries de voir un conflit israélo-palestinien s'enliser et une population, cible d'attaques aériennes répétées, de plus en plus chassée de ses terres. Elles participent à des manifestations de solidarité avec le peuple palestinien : celle de juin 2006 est « interdite pour préservation de l'ordre public » [sic].
Maria Poumier et Ginette Hess-Skandrani sont proches de l'humoriste Dieudonné M'bala M'bala, né en France, d'une mère française et d'un père camerounais. Comme toutes les personnes du monde du théâtre, l'humoriste s'exprime dans un espace imaginaire - la scène - qui, justement, marque les limites d'avec le Réel... Il est autant contesté aujourd'hui par ceux qui l'ont loué hier...
Toutes deux créent l'association Entre la Plume et l'Enclume qui publie et présente divers ouvrages dont ceux qu'elles ont écrits.
Lorsque la guerre est déclenchée contre le peuple libyen, en 2011, par les trois chefs d'Etat français, britannique, états-unien qui font avaler, aux popula-tions de leurs pays respectifs, tous les ragots médiatiques, elles se rendent en Libye. N'ayant pas la liberté d'expression dans leur propre pays, la France, Maria Poumier et Ginette Hess-Skandrani la trouvent dans le pays de Muammar Gaddhafi où elles peuvent dire, le 28 mars 2011, sur Al-Jamahiriya TV (Libiya), ce qu'elles pensent de la guerre déjà commencée : selon elles, cette guerre occidentale est destinée à recoloniser l'Afrique. Est-ce faux ?
Vidéo... Le fruit de nos entrailles
https://www.youtube.com/watch?v=GYiCdGeow-E
Parution d'un nouveau livre
Biographie établie par Françoise Petitdemange,
les 18 et 19 janvier 2015.
Maria Poumier, une femme de tête