----------Dérouler le fil d'Ariane----------
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2019, 2020, les années passent
toujours à l’oeuvre !!
Un livre vrai
dont la force dépasse
l'autobiographie
Un livre capital
pour connaître les enjeux économiques
de la production des médicaments
Le Livre Vert
dans toutes les langues
à l'usage des peuples
Un livre rare
dont les documents d'époque font apparaître la Libye révolutionnaire (1969-2011)
Un livre instructif
qui montre jusqu'où peut aller
la marchandisation de l'être humain
Page 3 - Sommaire 1
1 - Mouammar Kadhafi - "Le Livre Vert", Editions originales 1975 (1ère partie), 1978 (2ème partie), 1979 (3ème partie) ; version française aux Editions Cujas, Paris, 1976 (1ère partie), date inconnue (2ème partie), 1980 ? (3ème partie).
2 - Ginette Hess Skandrani - "Ma Palestine, le cœur du monde", Collection Manifestes, (EPE) Entre la Plume et l'Enclume, 2014.
3 - Michel J. Cuny - "Une santé aux mains du grand capital ? - L'alerte du Médiator", Editions Paroles Vives, 2011.
4 - Françoise Petitdemange - "La Libye révolutionnaire dans le monde (1969-2011)", Editions Paroles Vives, 2014.
5. - Maria Poumier - "Marchandiser la vie humaine", Editions Le Retour aux Sources, 2015.
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La liberté d’expression ?
Pour qui ?
Michel J. Cuny et Françoise Petitdemange (moi-même)
en savons quelque chose...
depuis 40 années !
1. Muammar EL GADDHAFI
Muammar EL GADDHAFI
Le Livre Vert de Muammar El Gaddhafi a fait couler très peu d'encre, à la mesure de la grande peur qu'il a générée dans la grande bourgeoisie, une peur telle que ce Livre n'est sorti de l'ombre que lors de l'assassinat politique, économique et physique de son auteur.
« Dans cet ouvrage de quelque 109 pages, composé de trois tomes, Muammar Gaddhafi donne les grandes lignes fondatrices de ce qui s'appellera la Jamahiriya Arabe Libyenne Populaire Socialiste.
Le premier tome paraît en 1975. Il met en évidence la structure anti-démocratique du système capitaliste qui régit les sociétés occidentales, à travers l'appareil de gouvernement, les assemblées non représentatives des peuples, les conflits entre les partis, la lutte des classes, le référendum, la presse, et propose une autre structure politique ouvrant le chemin à une réelle démocratie. Et donc, la première partie s'intitule : « La solution du problème de la démocratie « Le pouvoir du peuple », la base politique de a Troisième Théorie universelle. ». »
Françoise PETITDEMANGE (et cité par),
"La Libye révolutionnaire dans le monde (1969-2011)",
Editions Paroles Vives 2014, pages 86-87.
Le Livre Vert
Mouammar Kadhafi
Editions originales 1975 (version française aux Editions Cujas, Paris, 1976)
EXTRAITS
La démocratie, transparaît-elle dans « L'appareil de gouvernement » ?
« De nos jours, l'ensemble des régimes politiques est le résultat de la lutte que se livrent les appareils pour parvenir au pouvoir, que cette lutte soit pacifique ou armée ; comme la lutte des classes, des sectes, des tribus, des partis ou des individus, elle se solde toujours par le succès d'un appareil, individu, groupe, parti ou classe et par la défaite du peuple, donc par la défaite de la démocratie véritable. »
La lutte se fait toujours contre le peuple :
« Voilà la vérité sur les régimes politiques qui dominent le monde actuel. Leur falsification de la vraie démocratie apparaît clairement ; ce sont des régimes dictatoriaux. »
Sous l'apparence de la collectivité : « Les assemblées parlementaires », voici une supercherie dévoilée :
« Il est du droit des peuples de proclamer un nouveau principe : « Pas de substitut au pouvoir du peuple. » . »
Derrière « Le parti », se cache une minorité :
« Le parti ne représente qu'une fraction du peuple, alors que la souveraineté populaire est indivisible. Le parti gouverne à la place du peuple, alors qu'il ne doit pas y avoir de substitut au pouvoir du peuple. »
Qu'en est-il de... « La classe » ?
« Le parti constitué au nom d'une classe se transforme automatiquement en substitut de cette classe, transformation spontanée, qui se poursuit jusqu'à ce qu'il devienne l'héritier de la classe ennemie de la sienne. »
Ces citations sont extraites du livre de
Françoise PETITDEMANGE
2. Ginette HESS-SKANDRANI
Ginette HESS-SKANDRANI
Militante politique, Ginette Hess-Skandrani défend le droit du peuple palestinien à disposer de lui-même. Antisioniste ? Quel être humain, digne de ce nom, pourrait accepter qu'un peuple se voit imposer un Etat étranger qui se comporte en maître absolu.
Présidente de l'association La Pierre et l'Olivier, elle milite activement pour que le peuple palestinien puisse trouver sa place et toute sa place sans son pays.
Elle est co-fondatrice des Verts qui l'ont exclue pour des raisons politiques : ces Verts, qui se disaient apolitiques, se sont bientôt rangés dans le camp des politicien(ne)s.
Ginette Hess-Skandrani ne cache pas son indéfectible engagement politique contre le capitalisme, l'impérialisme et le colonialisme qui exploitent et qui massacrent au nom des droits de l'homme.
Ginette Hess-Skandrani a effectué plusieurs séjours dans la Palestine occupée, dont le premier en 1989. Contre toutes les guerres, elle s'est rendue en Libye, en 2011, avec Maria Poumier, pour défendre le peuple libyen de la GJALPS (Grande Jamahiriya Arabe Libyenne Populaire Socialiste) attaqué par les bombes occidentales, et par des ADM (Armes de Destruction Massive) pourtant interdites, dans une guerre financée par les mules du Golfe.
Ma Palestine, le cœur du monde
Ginette Hess Skandrani
Copyright : Entre la Plume et l'Enclume (EPE), 2014
association pour la défense de la liberté d'expression,
Texte établi par Maria Poumier
http://plumenclume.org/home/20-ginrebelle1.html
Contact : plumenclume@orange.fr
Dans la même collection :
Ginette la Rebelle (Vol. I), Rebelle écolo
Ginette la Rebelle (Vol. II), L'Anticolonialiste
Ginette Hess Skandrani a consacré le troisième volume à la Palestine.
EXTRAITS
Pour la décolonisation de toute la Palestine
J'ai rencontré plusieurs fois Yasser Arafat, que ce soit à Paris, Tunis ou Casablanca. Je n'étais pas trop d'accord avec lui, car il avait bradé l'intifada contre les accords d'Oslo, ces accords de soumission du peuple palestinien. Mais j'admirais beaucoup le combattant qu'il avait été jusqu'à son arrivée en Tunisie après avoir été sauvé par la France au Liban. Il a consacré toute sa vie à la Palestine. J'ai toujours pensé que sa mort n'était pas naturelle et qu'il avait été empoisonné par les sionistes. Le jour de sa mort, à Paris, en novembre 2004, l'Association Entre la Plume et l'Enclume, concrètement Maria Poumier et moi-même, donnions l'occasion aux rabbins antisionistes du mouvement Neturei Karta de s'exprimer au théâtre de la Main d'Or. Ils n'ont plus jamais eu l'occasion de le faire en France, jusqu'à aujourd'hui. [...]. Aujourd'hui, alors que l'Intifada a repris de plus belle à Gaza, je peux faire un bilan de vingt-cinq ans de soutien à la résistance palestinienne, et je ne change pas d'horizon de lutte : la seule option est la décolonisation de toute la Palestine, il faut aller plus loin qu'Arafat le pragmatique.
J'ai également rencontré Georges Habache le président du FPLP [Front Populaire de Libération de la Palestine], que j'admirais beaucoup plus, car il a toujours voulu la création d'un seul Etat de la Méditerranée au Jourdain. J'étais souvent choquée par les attentats ou les détournements d'avion, mais je dois reconnaître aujourd'hui que si le FPLP n'avait pas employé ces méthodes le peuple palestinien serait passé à la trappe de l'histoire.
PP. 5-6-7
Je pense que le peuple palestinien doit énormément à Georges Habache, à Leïla Khaled et à tous les combattants qui se sont fait traiter de terroristes pendant des années alors qu'ils défendaient simplement leur terre volée par les Européens.
J'ai connu encore d'autres personnalités dont le poète Mahmoud Darwish, Leïla Chahid avec laquelle j'étais en désaccord sur les accords d'Oslo alors qu'en 1990 elle avait signé tout comme moi l'appel de Citoyennes pour la Paix initié par Andrée Michel afin de soutenir le peuple irakien agressé par la coalition impérialiste mise en place par les USA, coalition rejointe par le gouvernement de François Mitterrand...
Mais reprenons les étapes de mon engagement antisioniste depuis le début : je crois que j'ai toujours été attirée par la Palestine. Du fait de ma grand-mère, moitié juive, moitié manouche, qui râlait contre la création de l'Etat d'Israël. J'étais toute petite. Mais j'entendais bien ma mère et ma grand-mère qui fulminaient contre ce projet en disant : ils vont créer de ces problèmes dans les pays arabes...
PP. 7-8
Lorsque nous nous voyions avec les jeunes Algériens du FLN [Front de Libération Nationale] qui se mobilisaient en France pour libérer leur pays dans les années 57/58/59 ils me parlaient beaucoup de la Palestine. Mon copain Amar, qui a été tué en 1958 par l'armée française dans les Aurès, me disait toujours : « Lorsque nous aurons libéré l'Algérie nous irons libérer la Palestine. » Il est mort, j'ai continué toute seule. Je me suis surtout engagée en 1967, lors de la guerre des six jours où l'entité sioniste a conquis la Cisjordanie et Gaza, annexé Jérusalem et le Golan syrien et que la communauté internationale déjà victime du sionisme a fermé les yeux sur ce nouvel acte colonial. Mon combat afin de soutenir les Palestiniens spoliés de leur terre par les Européens, en 1948, est la suite directe du combat de mon père contre le colonialisme et du mien pour la libération de l'Algérie et de la Kanaky. Nous devons nous sentir concernés en tant qu'Européens car la majorité de ceux qui sont allés coloniser la terre de Palestine étaient des Européens. Même s'ils étaient de religion juive, nous ne devons pas tomber dans le piège de voir l'Israël actuel comme un pays qui devait revenir aux juifs de toute éternité.
J'ai donc toujours été solidaire des Palestiniens, mais ce n'est qu'en 1989 que j'ai pu réaliser un premier voyage sur place, invitée par l'OLP [Organisation de Libération de la Palestine] en représentation des Verts, dans une délégation importante qui comportait aussi des représentants du Parti Communiste et de la CGT.
Plus précisément, c'est à l'invitation des femmes palestiniennes qu'une délégation de neuf femmes françaises [...], que nous sommes parties, du 21 au 28 juin 1989. Les représentantes de Racine, de l'EMAF [Expression maghrébine au féminin] et moi-même avons prolongé notre séjour d'une semaine et séjourné dans des camps en Cisjordanie et à Gaza. Ce voyage nous a permis de constater d'une part la répression, la violence des occupants, l'humiliation de tout un peuple subies au quotidien et d'autre part l'organisation de la courageuse résistance civile sur le terrain. C'est-à-dire l'Intifada. [...]. Ce peuple résistait avec si peu de moyens - juste des pierres - contre une armada omniprésente, avec des tanks, des avions, des hélicoptères qui tournaient autour et dans les camps qu'elle envahissait à tout bout de champ : nous étions enthousiasmées. Voici mon témoignage de l'époque.
PP. 9-10-11
L'intifada en direct, juin-juillet 1989
Le 9 décembre 1987 débutait le soulèvement de tout un peuple qui décidait de prendre en charge sa propre organisation économique, sociale, culturelle et politique. "La guerre des pierres" a été l'explosion d'une peuple anéanti, exclu, réduit à l'état de "réfugiés" sur son propre sol, oublié par la communauté internationale et refusant de disparaître.
PP.11-12
3. Michel J. CUNY
Dans le contexte de son travail de recherche et d'écriture portant sur quelque 40 années, Michel J. Cuny est occupé, en 2010, à comprendre ce qu'est Internet et à quoi ce réseau mondial d'informations peut servir.
Il découvre, lors de ses pérégrinations studieuses, un "Rapport" de quelques centaines de pages, établi par l'IGAS (Inspection Générale des Affaires Sociales), "Rapport" accompagné d'annexes couvrant... deux à trois milliers de documents. Par ailleurs, des vidéos permettent de disposer des originaux d'environ 80 auditions de grands responsables, en France, du médicament devant la Commission d'enquête du Sénat à propos d'un produit pharmaceutique : le médiator.
Le défilé des responsables a lieu dans des circonstances particulièrement graves puisqu'il est de plus en plus question de la mort, dans l'hexagone, d'hommes et de femmes empoisonné(e)s par un médicament qui aurait dû sauver leur vie.
Michel J. Cuny commence alors la rédaction d'un ouvrage sur la santé qui le conduit à l'analyse du "Rapport" et au visionnage des vidéos. C'est à ce moment-là qu'il découvre la carrière exceptionnelle de Christian Lajoux, devenu Président-Directeur Général de Sanofi-France et constate qu'il va pouvoir le retrouver sur des vidéos. Christian Lajoux... Ces prénom et nom renvoient Michel J. Cuny au temps de l'enfance...
~ Une santé aux mains du grand capital ?
L'alerte du Médiator ~
~~ Michel J. CUNY ~~
Editions Paroles Vives, 2011
Pour se procurer cet ouvrage, cliquer sur ce lien :
EXTRAITS
Extrait du chapitre 1 :
« Ici commence la sulfureuse histoire de furet-Médiator » (Page 19)
Extrait du chapitre 2 :
Médiator va bénéficier d'une notoriété médiatique éclatante, par sa capacité à donner la mort, après avoir engraissé, en catimini, l'industrie du médicament :
« Certes, derrière les préparations magistrales, il n'y a que les officines pharmaceutiques, tandis que, derrière les spécialités pharmaceutiques, il y a certaines des plus grosses fortunes françaises, européennes, voire mondiales... Mais nous aimerions tout de même comprendre comment l'Administration joue son rôle au milieu de cet univers des petits et des très gros. » (Page 49)
Extrait du chapitre 3 :
Le Médiator contre l'obésité ?
« Mais précisons tout de suite qu'à ce propos du caractère usurpé de l'indication concernée, les Laboratoires Servier vont pouvoir dormir tranquillement pendant dix ans sans que, désormais, il leur en revienne le moindre bruit... Comme pour le reste, l'affaire était donc entendue : de ce côté-ci comme de celui de la lutte contre le diabète, il paraît que ce cher Médiator ne valait à peu près rien. » (Page 79)
Extrait du chapitre 4 :
Car, une chose est sûre, les prescriptions du Médiator, si celui-ci n'a en rien contribué, comme cela a été démontré, à une amélioration de la santé dans la lutte contre le diabète et dans celle contre l'obésité, ont permis un jeu de chaises musicales :
« Exiger des entreprises du médicament qu'elles mettent un terme au pillage de la Sécurité sociale, qui s'organise à travers les produits dont elles ont la responsabilité du bon usage, et qui débouche sur une fraude à l'assurance dont on ne sait pas très bien si elle ne pourrait pas tomber sous le coup du code pénal, ce serait donc beaucoup trop. Encore heureux s'il est possible d'oser leur demander de ne pas en rajouter par l'activité indiscrète des visiteurs médicaux... et indirecte d'une certaine presse féminine. » (Page 116)
Extrait du chapitre 5 :
Une certaine presse féminine qui dicte à ses clientes, les femmes, souvent parmi les plus féministes d'ailleurs, le calibre qu'elles doivent avoir pour rester affriolantes mais aussi pour engraisser la grande multinationale spécialisée dans les produits de beauté tandis que d'autres femmes, addictes à une certaine boisson gazeuse venue d'outre-Atlantique, ne savent pas que, comme le disait le PDG de la marque, James Fawley... « [D]ans chaque bouteille de C.c.-c.l., se trouve l'essence du capitalisme », omettant d'ajouter que, dans chaque bouteille de ce breuvage, se trouve aussi l'équivalent de 27 sucres ! Après cela, entre autres, le Médiator... Que, de maillon en maillon, les caisses de la Sécurité sociale sonnent de plus en plus le creux, vers le bout de la chaîne, ne devrait pas surprendre.
« Le produit, avant même de blesser grièvement ou de tuer, n'aurait-il qu'une utilité nulle - comme Médiator le démontre de façon de plus en plus criante au fur et à mesure du développement de son histoire -, il ne peut sortir sa grosse patte de l'extraordinaire trésor de guerre que constitue pour lui la Sécurité sociale qu'après que du sang soit venu la recouvrir, et pas qu'un peu. Nous en sommes effectivement venus à comptabiliser les morts et les blessés graves... » (Page 148)
Extrait du chapitre 6 :
Ce n'est qu'à ce compte-là, qui ne pouvait être passé sous silence - les mort(e)s crient parfois plus fort que les vivant(e)s, que le Médiator, après avoir profité de la réglementation et des pratiques en vigueur dans le domaine qui était le sien, s'est fait une réputation sulfureuse :
« Cette longue "vie" d'un médicament, pour lequel certains auront été constamment aux petits soins, se sera achevée sous les projecteurs de l'actualité, et ce n'était que justice. Voilà l'un des héros de la saga des enrichissements illégitimes qui s'opèrent au détriment de la collectivité : Sécurité sociale et Assurances complémentaires. A-t-on déjà fait mieux... sans le dire ? Ne pourrait-on pas faire mieux... et, cette fois, sans le laisser dire ? » (Page 180)
Extrait du chapitre 7 :
Quant à Jean-François Bergmann, vice-président de la Commission d'AMM [Autorisation de Mise sur le Marché]...
« Après avoir expliqué qu'il recevait une rémunération personnelle de Sanofi-Aventis pour un essai thérapeutique - dont il se dit "très fier" - réalisé essentiellement au Mexique, en Tunisie, en Chine et aux Philippines chez 9.000 malades, il s'exclame, à propos du lieu où les résultats de l'essai seront présentés : « Ni l'AFSSAPS [Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé], ni mon Université Paris-Diderot, ni l'APHP [Assistance publique - Hôpitaux de Paris] ne me paieront mon congrès à Kyoto. » (Pages 204-205)
Pas de souci. Sanofi-Aventis s'en occupera...
Extrait du chapitre 8 :
Le fleuron de l'époque du Médiator, une firme française travaillant à l'international...
« Sanofi-Aventis est d'abord et avant tout une machine destinée à accaparer des richesses qu'elle n'a pas produites et à en faire financer le paiement par un système d'assurances sociales auquel l'Etat complice lui ouvre de jour en jour davantage le contrôle de l'accès, tout en maquillant, pour l'essentiel de la population, et grâce à un système sanitaire complètement poreux aux intérêts du grand capital, le caractère assez largement charlatanesque du rôle que joueraient cette invraisemblable machine financière et le bazar médicamenteux qui va avec, dans la santé des femmes, des hommes et des enfants de notre pays. A l'évidence, pour les grands intérêts financiers internationaux, la question n'est pas là. Elle est dans la volonté politique, nettement affichée comme nous le verrons, de détenir une arme de dimension planétaire pour aller ponctionner, au plus près des individus, c'est-à-dire à travers le souci qu'ils peuvent avoir de leur santé et de leur maintien en vie dans les meilleurs conditions physiques et mentales possibles - et à travers la plus-value commerciale que cela détermine dans un système d'offre et de demande - les fruits d'une exploitation capitaliste exercée sur ce qu'il peut y avoir de plus intelligent au monde, de plus cohérent et de plus fin dans le travail des collectifs, de plus tragique et de plus héroïque dans le dévouement de tous ces médecins, de tous ces universitaires, de tout ce personnel de santé... et de ces parents, amis et voisins qui viennent parfois s'incliner sur ce que l'humain ne cesse d'emporter de malheurs au plus profond de son intimité physique et psychique. » (Pages 264-265)
Extrait du chapitre 9 :
Au centre de tous ces comportements qu'il ne faudrait pas hésiter à qualifier de mafieux, une question se pose :
« [L]e social. Qu'est-ce donc ? Il s'agit à l'évidence d'un écran qui concrétise le double abaissement de l'économique et du politique, c'est-à-dire du travailleur et du citoyen, au profit d'un vague consommateur de certains bienfaits de la vie en société dont on ne sait plus très bien la provenance, ni la justification, puisque, pour sa part, l'exploitation n'a fait que croître et embellir, ici comme dans le reste du monde. » (Page 275)
Extrait du chapitre 10 :
Une société qui consomme beaucoup de médicaments, n'est-ce pas une société malade ? Rendue malade...
« Nous retombons ici directement sur la question de l'accentuation de l'exploitation du travail : augmentation de l'intensité de celui-ci ou baisse relative des salaires. Une autre réponse serait d'améliorer les outils de production, l'organisation du travail, etc. Mais, dans tous les cas, il est clair que c'est au travail de payer le prix de la pression exercée par la monnaie unique sur les éventuelles variations monétaires. » (Page 313)
Extrait du chapitre 11 :
Le capitalisme ne peut se passer de la hausse de l'exploitation du travail qui permet un bon retour sur investissements :
« Comme toute leur activité passé le démontre, par elles-mêmes, les multinationales du médicament n'ont rien apporté du point de vue thérapeutique. Or, personne ne peut leur en faire le reproche, et surtout pas leurs actionnaires. Elles n'avaient promis que d'innover : elles y ont parfaitement réussi. L'évolution de leurs chiffres d'affaires et l'énormité de leurs retours sur investissement en témoignent très largement. En rémunérant, à un niveau pratiquement jamais encore vu dans la phase actuelle du régime capitaliste, ceux et celles qui ont investi sur elles, elles ont aidé à dégager une partie importante de cette finance internationale qui s'amuse aujourd'hui avec des Etats complètement désarticulés par rapport aux populations dont ils prétendent assurer le bien-être. » (Page 367)
Extrait du chapitre 12 :
Qui dit production à un bout de la chaîne dit accaparement de la rente à l'autre bout. Et il est avéré, au fil de l'histoire du capitalisme, que la lutte des classes passe par là : le travail de production est à l'origine de la rente. Sans producteurs-productrices, pas de rentiers-rentières. le travail de production et l'accaparement de la rente peuvent se faire à l'intérieur d'un même pays mais il peut y avoir aussi travail de production dans un pays où la main-d'œuvre est bon marché et accaparement de la rente par un autre pays.
« L'imperfection principale, parmi celles qui sont nécessaires à la production de rentes, est donc désormais constituée par le risque en tant que tel, tout simplement. Il peut même trouver dans les guerres du pétrole - et donc dans l'attribution de parts dans la rente pétrolière - un aliment essentiel à sa propre promotion. Il le trouvera de plus en plus dans la déstabilisation des économies nationales à travers la mise en cause de leurs finances publiques... » (Page 398)
Extrait du chapitre 13 :
Où sont passés les milliards ? Là n'est pas le plus important !
« Effectivement, puisqu'il est entendu que la recherche publique française est désormais programmée pour, en synergie avec les grands laboratoires, se consacrer plutôt à l'innovation médicamenteuse qu'à l'amélioration de l'efficacité thérapeutique des médicaments, pourquoi ne pas tout reprendre dans la seule ligne de la croissance économique ? Dans ce cas, qu'importe les milliards perdus pour une vraie recherche pharmaceutique de caractère fondamental, puisque, grâce à des Agences du médicament débonnaires, à un corps médical dûment chapitré, à des Assurances maladie et complémentaire bonnes filles, et à des patients-électeurs disposés à périr au champ d'honneur de maladies désormais intouchables, nous les retrouverons, ces milliards, dans les chiffres d'affaires des plus grosses sociétés du médicament et dans le solde positif de la balance commerciale des produits de santé !... » (Page 413)
Ce livre de Michel J. Cuny constitue un bilan médical de la société de ce début de XXIème siècle.
Le furet a fait fureur...
Cependant, sa réputation sera bientôt dépassée par celle du VIH du Sida. Tandis que le Médiator était un médicament qui, destiné à améliorer la santé des patient(e)s appliquant la posologie prescrite, pouvait donner la mort, le sang, destiné notamment à sauvegarder la vie aux hémophiles, une fois contaminé par le VIH du Sida, la fera perdre à bon nombre d'entre eux et d'entre elles, en France mais aussi... à l'étranger. Car, après que les ministères concernés eussent fini par interdire la vente des poches de sang contaminé non chauffé en France, celles-ci seront bazardées dans les pays arabo-africains, latino-américain et européens : Irak, Libye, Tunisie, Argentine, Portugal, Grèce... Mais cela est déjà une autre histoire...
Présentation par Françoise Petitdemange, 13 janvier 2015
4. Françoise PETITDEMANGE
La Constitution de 1958, dont la plupart des spécialistes de droit constitutionnel s'accordent à dire qu'elle fait, de la république française, une monarchie élective, permet au président de décider tout seul d'une guerre, c'est-à-dire sans en référer à qui que ce soit, pas même au gouvernement en place, encore moins à l'Assemblée nationale élue.
En mars 2011, sous la dictée d'un intellectuel de pacotille, le président français prenait les devants et, tandis qu'il recevait ses homologues britannique et états-unien, ainsi que d'autres personnes politiques d'une quarantaine de pays, les bombardiers étaient déjà à l'oeuvre au-dessus de la Libye.
De mars à octobre 2011, trois puissances mondiales (France, Grande-Bretagne, Etats-Unis), coalisées contre un pays peuplé de six millions d'habitant(e)s, ne cesseraient de bombarder la Libye et le peuple libyen, faisant de nombreuses victimes civiles et militaires tandis que les médias, à leur solde, ne cesseraient de marteler que cette guerre était destinée à protéger le peuple libyen des agissements criminels de Muammar Gaddhafi.
En tant que citoyenne du monde, sachant que notre société préfère les mensonges à la vérité, il m'était impossible de croire une seconde à cette histoire d'un homme faisant bombarder "son" peuple. Après avoir rédigé des articles, quasiment jour après jour, durant cette guerre impérialiste doublée d'une guerre coloniale, j'entrepris d'effectuer des recherches et de lire tous les livres existant consacrés à la Libye. Force a été pour moi de constater que beaucoup d'auteurs, ayant pourtant séjourné en Libye, trahissaient, honteusement, pour des raisons idéologiques, la réalité libyenne au profit d'un imaginaire qui n'appartenait qu'à leurs intérêts bien compris...
Dorénavant, la Libye est détruite, la population a subi de nombreuses pertes. Le régime imposé par les bombes n'a aucune légitimité d'aucune sorte : les petits chefs arrivistes qui croyaient pouvoir prendre la place du Guide révolutionnaire - comme si c'était une sinécure - en ont rabattu ; certains ont même dû démissionner. C'est dire qu'il n'est pas facile d'imposer une oligarchie bourgeoise à une population qui, pendant 42 ans, n'a connu que la liberté et qui, depuis le 2 mars 1977, se gouvernait elle-même.
Quatre ans après la fin de la guerre et l'assassinat politico-crapuleux de Muammar Gaddhafi, commandité par les chefs d'Etats occidentaux, français, britannique, états-unien, qu'en est-il de la Libye ? de l'Afrique ? mais aussi de la France endettée jusqu'au cou, au bord de la faillite, divisée entre une minorité qui s'enrichit toujours davantage et une majorité qui s'appauvrit ?
Les oligarchies bourgeoises, qui veulent se faire passer pour des démocraties, ne sont que des entreprises de mort.
* La Libye révolutionnaire dans le monde (1969-2011) *
** Françoise Petitdemange **
Editions Paroles Vives, 2014
Pour se procurer cet ouvrage, cliquer sur ce lien :
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EXTRAITS
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Le 1er septembre 1969, une voix mystérieuse annonce le coup d'Etat révolutionnaire :
« Peuple de Libye ! Répondant à ta libre volonté ; exauçant tes voeux les plus chers ; accueillant tes appels incessants au changement et à l'épuration, ainsi que ton désir d'agir et d'entreprendre ; écoutant tes incitations à la révolte, tes forces armées ont entrepris de renverser le régime réactionnaire et corrompu dont la puanteur nous suffoquait et dont la vue nous horrifiait. D'un seul coup, ta vaillante armée a fait tomber les idoles et en a brisé les effigies. D'un seul trait, elle a éclairé la nuit sombre dans laquelle s'étaient succédé la domination turque, la domination italienne, la domination, enfin, d'un régime réactionnaire et pourri au sein duquel régnaient la concussion, les factions, la félonie et la traîtrise. La Libye est, à partir de ce moment, une République libre et souveraine, qui prend le nom de République arabe libyenne, et qui, par la grâce de Dieu, se met à l'oeuvre... Elle ira de l'avant sur le chemin de la liberté, de l'union et de la justice sociale, garantissant à tous ses fils le droit à l'égalité et ouvrant grand devant eux les portes d'un travail honnête, d'où seront bannies l'injustice et l'exploitation, où personne ne sera ni maître ni serviteur, où tous seront des frères libres, au sein d'une société qui verra régner, par la grâce de Dieu, la prospérité et l'égalité. Tendez-nous vos mains, ouvrez-nous vos coeurs, oubliez les adversités et faites face, soudés en un seul bloc, à l'ennemi de la nation arabe, à l'ennemi de l'Islam, à l'ennemi de l'humanité, qui a brûlé nos sanctuaires et bafoué notre honneur... Ainsi, nous allons bâtir notre gloire, nous allons faire revivre notre héritage, nous allons venger notre dignité meurtrie et nos droits spoliés. » (Pages 19-20)
« Dans la Libye révolutionnaire - « la Libye de Kadhafi », comme certain(e)s disent sans s'être jamais rendu compte que la Libye était « la Libye du peuple libyen » avec un homme du pays, Muammar Gaddhafi, pour Guide révolutionnaire - une vie hors du commun...". » (Page 509)
« Dans l'Etat des masses, chaque citoyen(ne) libyen(ne) était encouragé(e) à investir, de façon active, dans la vie politique et économique et, donc, dans la gestion des affaires publiques, au niveau local, régional, national, des CPB (Congrès Populaires de Base) au CGP (Congrès Général du Peuple) dont les réunions avaient lieu une ou deux fois par an.
Malgré tout cela, la Libye n'était pas endettée.
Que les chefs d'Etats occidentaux des prétendues démocraties en fassent autant et ils-elles pourront parler. » (Page 511)
Il a fallu les bombes occidentales pour venir à bout, en 2011, de la République Arabe Libyenne, qui était devenue, le 2 mars 1977, la JALPS (Jamahiriya Arabe Libyenne Populaire Socialiste) ou l'Etat des masses.
« Pour le développement de l'Afrique, tel qu'envisagé dans le cadre de l'Union Africaine, les chefs africains n'auraient pas hésité à faire appel au concours réfléchi et mesuré d'entreprises occidentales, notamment françaises, sur plusieurs décennies. Mais les chefs d'Etat capitalistes, notamment le chef d'Etat français du quinquennat 2007-2012, ont préféré tuer la seule poule aux oeufs d'or qui pouvait rapidement tirer leur économie hors du gouffre.
Cette guerre en Libye ne peut passer par pertes et profits de l'activité criminelle de la FIDH (Fédération Internationale des Droits de l'Homme propriétaire des moyens de production et d'échange) et des autres ONG (Organisations Non Gouvernementales), rabatteuses des Etats impérialistes, de la mal nommée ONU (Organisation des Nations Unies) et de la bien surnommée (Organisation Terroriste de l'Atlantique Nord). Il y a eu tromperie médiatique organisée contre les populations à l'échelle mondiale pour imposer à celles-ci, en étouffant toutes les voix opposées à la guerre, la destruction programmée et systématique des superstructures et des infrastructures de ce pays, le génocide politique et économique commis sur le peuple libyen qui n'avait rien demandé, les crimes de guerre, les crimes contre l'humanité, les crimes racistes commis sur les Noir(e)s, la destruction des familles, l'assassinat de Muammar Gaddhafi, Guide révolutionnaire en exercice, la production d'un chaos indescriptible.
Des équipes d'avocats internationaux travaillent pour que la justice humaine prime sur la sauvagerie des prétendus hommes civilisés. Les chefs des Etats occidentaux et pro-occidentaux, menteurs, magouilleurs, voleurs, voyous, terroristes, destructeurs du genre humain, doivent répondre de ce qu'ils ont fait en Libye : de leurs décisions, de leurs ordres donnés aux militaires et à leurs mercenaires sur terre, sur mer et dans les airs pour détruire un peuple souverain. Les crimes de toutes sortes, que leurs ordres ont entraînés, et qui se perpétuent jusqu'à aujourd'hui, ne peuvent rester impunis. » (Pages 518-519)
« Justice doit être rendue à ce peuple arabo-africain, aux familles des nombreuses victimes civiles et militaires de cette guerre de 2011 qui se poursuit sous une autre forme. Enfin, les morts ne peuvent être pris en otages et être éternellement cachés à - et séparés de leurs familles. » (Page 519)
5. Maria Poumier
Après avoir réalisé un documentaire : Le Fruit de nos Entrailles
mettant en cause "le marché de la stérilité", "l'industrie de la procréation artificielle", "l'abjection de la GPA",
avec Farida Belghoul, Roger Bongos, Lucien Cerise, Francis Cousin, Dr.Jean-Pierre Dickès, Père Olivier Horovitz, Béatrice Pignède, Sébastien Renault et Claire Séverac,
Maria Poumier signe un nouveau livre qui doit paraître aux Editions Le Retour aux Sources, le 15 décembre 2015, et qui approfondit davantage encore les questions soulevées dans le documentaire.
Marchandiser la vie humaine
Marchandiser la vie humaine
Maria Poumier
avec les contributions d'Armada,
Lucien Cerise, Francis Cousin, Sébastien Renault et Françoise Petitdemange.
Cet ouvrage publié par Le Retour aux Sources, 2015,
http://www.scriptoblog.com/index.php/archives/actualite-editeur/1822-sortie-de-marchandiser-la-vie-humaine-de-maria-poumier-prevente
pose à chaque homme, à chaque femme sur cette planète de multiples questions.
La GPA (Gestation Pour Autrui) que Maria Poumier renomme "Grossesse Pour Argent" ou "Gigantesque Programme d'Arnaque", n'est-ce pas l'évolution logique du capitalisme qui a fait passer la valeur d'échange devant la valeur d'usage jusqu'à faire oublier celle-ci au profit quasi exclusif de celle-là ? jusqu'à nier et renier toute valeur humaine.
L'homme et/ou la femme, qui ne peuvent avoir un enfant, ont désormais la possibilité de recourir à des donneurs(euses) d'une partie de leur patrimoine génétique. Ainsi donc, l'enfant n'est plus un enfant conçu et mis au monde au coeur d'une histoire d'amour de façon naturelle, mais l'objet d'une transaction commerciale.
Avec la marchandisation des patrimoines génétiques et des ventres de pondeuses rétribuées pour fabriquer des bébés achetés par des hommes et des femmes qui se donnent l'illusion d'être les vrais pères et les vraies mères, vendus sur le marché d'une réalité morbide, c'est tout simplement le fil des générations qui s'effiloche et qui, une fois cassé, ne permettra plus à l'être humain d'avoir le moindre repère quant à sa vie d'enfant, d'adolescent, d'adulte. En accompagnement du brouillage de la génétique personnelle, familiale, l'acte d'amour est relégué aux oubliettes de l'histoire humaine.
L'embryon puis le foetus entrent, bien malgré eux, dans le "business de la stérilité" et, si leur développement échoue à un moment de leur histoire pré-natale, ils deviennent les enjeux d'un "trafic de foetus et d'organes".
Maria Poumier pose haut et fort la question de la nature humaine. Son livre suscite une réflexion majeure :
Il a fallu des milliards d'années pour faire, d'un animal, un être humain et voilà que certains hommes, certaines femmes, par leur inconscience et leur cupidité, sont prêt(e)s à faire retourner l'être humain à la condition de l'animal.
Présentation par Françoise Petitdemange, 7 décembre 2015